L’église de Essé
Article rédigé par Fernand Lemoine, que nous remercions, publié dans le bulletin trimestriel « Contact » de mars 2009.
Ses parties romanes prouvent son antiquité ; ce sont les premières assises de la nef et du chevet, une fenêtre en meurtrière à l’ouest et des contreforts plats. Les titres les plus anciens datent du XIème siècle. L’église pourrait avoir été construite par les émigrés bretons venant de Grande Bretagne, chassés par les Anglo-saxons qui envahirent leur pays au VI ième siècle. Ils arrivèrent par familles entières avec leurs nobles et leurs prètres, et défrichèrent les terres libres. Ils fondèrent l’Evêché de Dol.
Les premières familles nobles ayant leurs armoiries dans l’église de Essé étaient de l’Epinay de Mauperrier et de la Boitellière-Hardi.
L’église primitive se composant d’une simple nef avec un clocher central soutenu par une voûte ; c’est sous cette voûte qu’on tirait les cloches. La porte sud au milieu de la nef existait déjà, précédée d’un porche, appelé châpiteau, c’est sous ce porche que les trésoriers rendaient les comptes. S’ils étaient mauvais, ils avaient droit au chapitre.
En 1639, on construit un nouveau clocher au bas de la nef, l’ancien fut alors supprimé. A partir de 1640, les seigneurs du Rouiray édifièrent la chapelle nord. Celle du sud fut construite par les seigneurs du Loroux. A partir de cette date, l’église et le cimetière étaient partagés entre les deux seigneuries. Les seigneurs du Rouvray possédaient le presbytère. Chaque famille noble avait ses armes et ses blasons dans la chapelle.
Lorsque le seigneur du Loroux se rendait à l’office, les cloches devaient commencer à sonner dès son départ, et ne s’arrêter qu’au moment où il était installé dans son banc seigneurial, devant l’autel. Après la réunion des seigneuries du Loroux et de la Rigaudière, le château de la Rigaudière devient la seigneurie principale de Essé.
En 1660 fut placé au-dessus du maître-autel le tableau du rosaire, c’est un don de la famille noble de la Rigaudière. En 1662, des peintures ont été exécutées à l’intérieur de l’église par un artiste nommé Baloche.
• Les sépultures : les seigneurs du Loroux avaient leurs enfeux (tombaux) devant le chœur. Suivaient ceux des prêtres, puis les familles nobles de la commune, et les plus aisées. Vers le bas de la nef, certains paroissiens pouvaient être entérrés après avis favorable du conseil paroissial. Toutes ces sépultures étaient payantes. Les autres paroissiens étaient enterrés dans le cimetière (enclos paroissial) entourant l’église.
• Travaux effectués dans l’eglise depuis 1950 : électrification des cloches. Construction d’une tribune sous le clocher en 1950. Déplacement de la chaire à prêcher située à l’angle nord de la nef et de la chapelle dans les années 1970, puis supprimée quelques années plus tard. En l’an 2000, réfection de la toiture de l’édifice, dallage du sol et peintures intérieures.
• Chapelle de l’Arturais : elle était importante. Il y a eu probablement une communauté religieuse à l’Arturais. Il existe encore aujourd’hui d’important vestige de cette chapelle. Chapelle Sainte Barbe de Lasse-jambe. C’est Luc Godard, seigneur du lieu, qui fit construire cette chapelle.
• Chapelle Ste Anne du Rouvray : elle a été ruinée après les guerres de religions.
• Chapellle du Bois Clérissay : elle appartenait en 1513 à Bertrand Perrin, propriétaire des lieux, elle est ruinée en 1763.
• Chapelle Ste Anne de la Coudre : construite par Julien de Montalembert et Jeanne du Rouvray. Le chapelain habitait la Motte Colombel. Le dernier, Julien Hairault était chapelain en 1768.
• Chapelle Ste Anne de la Tremblay : cette chapelle a été construite par la famille Mellet de la Tremblay. Le dernier chapelain en 1787 fut Le Veyer de la Touche.